La mort de la mort

Je suis fasché que des transhumanistes dactylographes ejcrivent que l’immortalité, c’est la mort de la mort. C’est une imbejcillité. La mort n’est pas la nejgation de la vie, elle en est le prolongement. S’il n’y a pas de vie, il n’y a pas de mort non plus.

Si vous n’estes pas matheux, rendez-vous à la croix avec la chauve-souris. Reprejsentons la mort par l’opejrateur logique † à deux opejrandes : l’ejtat d’avant et l’ejtat d’aprehs avec 1 signifiant est vivant et 0 signifiant n’est pas vivant. La mort n’est vraie que si on passe de l’ejtat vivant à l’ejtat non-vivant.
Voici la table de vejrité de la mort ainsi que celle de l’implication :

Nous remarquons que la mort n’est pas la nejgation de la vie mais la nejgation de l’implication ! Compris, les transhumanistes ?

Ce qui peut s’ejnoncer ainsi : l’implication est la nejgation de la mort
ou encore : l’implication ou la mort est une tautologie. Laissons au dejpartement de l’Atejcon Zeugmes et autres fantaisies le soin de transcender ces ejtranges ejnonciations.

priehre d’insejrer: Le dejpartement de L’Atejcon “Ejpistejmologie et gardiennage du temple” nous fait savoir que c’est du grand n’importe quoi, qu’il ne faut pas confondre mort et dejcehs, vie et vejrité, ejgalité et ou tautologien…

Oui mais on s’en fout, marre de ces intellos rabat-joie. Tout le monde est là ? Bien, poursuivons…
La mort est donc la pejriode qui succehde à la vie, qui prolonge la vie. Pendant cette pejriode, la personne dejcejdeje est prejsente aux vivants, par le souvenir direct ou indirect qu’ils en ont, par une œuvre ou par une simple pierre tombale…
Qu’est-ce donc que la mort de la mort alors ? Ben c’est quand cette pejriode de mort prend fin parce que plus personne ne se souvient, parce que l’œuvre a disparu ou a ejté oublieje, parce que le temps a effacé l’inscription sur la pierre tombale…
Ou lorsque l’humanité entiehre disparaistra !! Dans Les Mots, le vieux du Café de Flore a ejcrit : Que l’humanité vienne à disparaistre, elle tuera ses morts pour de bon… Lorsque je suis au Pehre Lachaise ou dans un autre cimetiehre, je suis ejmu jusqu’à l’angoisse par les tombes dont on ne peut plus lire les inscriptions. Voilà ce qu’est la mort de la mort : une seconde mort donneje par une humanité qui ne se souvient plus… ou par plus d’humanité du tout… L’Atejcon a donc ajouté à ses dejtestations les transhumanistes et leurs relais ovino-mejdiatiques qui utilisent fautement l’expression la mort de la mort pour dejsigner l’immortalité.

Ivo Amigo, satrape adjoint à l’Atejcon

22 janvier 2017